Daniel EKO Guétault nous raconte les circonstances de la création à Tours du premier dojo de pratique de la méditation Zen.
Octobre 1967
« Octobre 1967 c’est à cette date que nous avons commencé à Tours à nous réunir pour pratiquer zazen. Ce n’était pas de notre part une volonté, mais ce n’était pas non plus pur hasard. c’était plutôt la conséquence d’une convergence de conditions positives. Ainsi, de la même façon qu’une graine germe tout naturellement lorsque sont réunies les conditions favorables et nécessaires d’aération du sol, de chaleur et d’humidité, le zen dojo est apparu.
En l’occurrence un groupe d’amis se disait intéressé, nous avions un kyosaku, on nous proposait une salle : alors il ne nous restait plus qu’à nous mettre d’accord sur l’horaire.
Maître Deshimaru est arrivé à Paris le 17 juillet 1967. Il a passé l’été au camp macrobiotique du Brusc (près de Toulon). C’est là que je l’ai retrouvé chaque jour, en fin d’après-midi au retour de la plage. Nous nous asseyions dans la posture de zazen, sous sa direction.
Lorsqu’est venu le moment du départ et de la séparation, je l’ai invité à venir visiter la Touraine.
À Tours, Maître Deshimaru a donné une conférence rue d’Entraigues, dans la salle d’Odette Schertz, professeur de yoga et pratiquante de la macrobiotique. Par conséquent, elle avait aussi fait sa connaissance l’année précédente au Japon. Cette conférence avait rassemblé une trentaine de personnes, parmi lesquelles certaines exprimèrent le désir de mettre en pratique les éléments que maître Deshimaru leur avait présentés.
Août 1966
En effet en 1966, l’année précédente donc, alors que déjà les premiers « jeux olympiques culturels et spirituels », motif de notre voyage, n’étaient plus qu’un vivant souvenir et que notre séjour au japon prenait fin, maître Deshimaru m’avait remis un « certificat d’études de Zazen » et … un Rakusu et … :
« – EKO
– What sensei ?
– EKO. I give you a zen name ! »
J’étais resté silencieux. Surpris perplexe et confiant. Mon nom serait désormais EKO Daniel Guétault.
C’est alors qu’au cours de sa visite en Touraine, maître Deshimaru eut l’occasion de rencontrer monsieur André Housseau, artisan ébéniste, rue Victor Hugo à Tours. Il lui demanda s’il lui était possible de tailler un Kyosaku, sur le modèle de celui que lui-même avait apporté dans ses bagages. Sur ses conseils André en tailla trois.
Avant de quitter Tours pour Grenoble où des amis macrobiotiques l’attendaient, maître Deshimaru m’en donna un.
Missionné sans l’être, missionné sans le savoir, j’ai commencé à diriger des séances de zazen à Tours.
Le ZEN dojo de Tours était né. «
Pour en savoir plus.
https://www.zen-azi.org